Pour beaucoup, le camping sauvage est synonyme d’aventure et de liberté. Cependant, il ne peut être pratiqué n’importe où et impose certaines réglementations selon les lieux.
Camping sauvage ou bivouac ?
Ces deux pratiques similaires, qui répondent aux mêmes réglementations, présentent tout de même quelques différences. Le bivouac est un mode d’hébergement rudimentaire et éphémère exploité par les alpinistes, les vététistes ou encore les randonneurs. Évoluant en pleine nature, ces aventuriers sont contraints de dormir sous une tente ou à la belle étoile, éloignés de la civilisation.
Le camping sauvage désigne les vacanciers qui se déplacent à l’aide d’un véhicule motorisé tel qu’un camping car, une voiture ou encore un van aménagé. Contrairement aux adeptes du bivouac, ces derniers passent la nuit à proximité de la civilisation et peuvent demeurer plusieurs jours sur le même emplacement. Leurs endroits de prédilection sont les parkings et les coins tranquilles à proximité des routes.
Quelles sont les réglementations ?
La loi stipule que la pratique du camping est libre en dehors des routes et des voies publiques tant que les personnes qui jouissent du terrain autorisent cette pratique. En revanche, le propriétaire de la parcelle occupée est en droit de s’y opposer.
Sauf dérogations, le camping sauvage et le bivouac sont interdits dans un rayon de 200 mètres autour des points d’eau exploités pour la consommation, dans les sites classés et inscrits, sur les rivages et dans les secteurs sauvegardés. De même, cette pratique est illégale si elle est visible à proximité des monuments historiques, des parcs et des jardins classés et dans les aires de mise en valeur du patrimoine et de l’architecture.
À savoir que le Plan Local d’Urbanisme et les mairies peuvent interdire le camping sauvage et le bivouac dans certaines zones. Ils sont tenus d’en informer le public par affichage en mairie et en installant des panneaux dans les zones concernées par ces interdictions.
Dans les nombreux parcs nationaux et régionaux français, les réglementations vis à vis du camping sauvage diffèrent. En effet, chacun d’entre eux affichent des règles bien spécifiques qu’il convient de respecter sous peine d’amendes. Par exemple, le Parc national des Cévennes autorise le bivouac seulement sur certains secteurs et à certains horaires tandis que le Parc national de la Vanoise interdit la pratique du camping sauvage et autorise le bivouac à proximité immédiate de certains refuges.
Les règles de bonne conduite imposées par le camping sauvage
Pour les campeurs sauvages et les adeptes du bivouac, certaines règles n’ont pas à faire l’objet d’une loi mais émanent plutôt du bon sens.
D’une manière générale, ces pratiques imposent de respecter l’environnement qui accueille des invités spontanés. Au sein de cet espace de vie temporaire, il convient de ne pas trop s’étaler et de ne pas l’encombrer. Il est également important de ne pas laisser traîner de déchets durant la nuit ce qui pourrait donner à un bivouac l’aspect d’un squat. Ces pratiques peu scrupuleuses représenteraient une gêne visuelle pour les riverains qui pourraient avertir les autorités. Il est d’ailleurs préférable de ne pas rester trop longtemps au même endroit.
Lorsque les campeurs sauvages souhaitent s’installer sur un espace privé, champ, colline ou terrain vague, il est fortement conseillé d’identifier les éventuels propriétaires pour leur demander l’autorisation.
Enfin, il va de soi qu’au moment du départ, l’espace occupé doit être scrupuleusement nettoyé.